El Valle, village de pêcheurs appartenant à la municipalité de Bahia Solano dans le département du Chocó, en Colombie.
Connu pour ses plages sauvages, la diversité de ses espèces, et sa nature verdoyante qui offrent un paysage idyllique.
Malgré cette richesse ce département est le plus pauvre de la Colombie. Et sa géolocalisation n’aide en rien cette région déjà largement marginalisée. En effet, il n’y a pas de voies terrestres, ce qui la rend difficile d’accès et particulièrement onéreuse.
Sans compter les intempéries qui font d’elle l’une des régions les plus pluvieuses du monde. Assez contradictoire quand on sait que l’accès à l’eau potable est le plus faible, et qu’aucun système de traitement d’épuration n’est mis en place.
Il suffit de se balader dans les rues du Valle pour se rendre compte des inégalités auxquelles sa population est confrontée.
Au total, j’ai eu l’opportunité de passer environ deux mois et demi au coeur de cette jungle Colombienne. Celle-ci s’est déroulé en deux parties:
FEVRIER 2022:
Un premier mois en février, au rythme des découvertes et des rencontres, je tombe sous le charme de ce village...
Après un peu moins d’un mois d’échange avec différents acteurs du village, j’ai été frappé par la générosité, l’entraide et l’accueil de ses habitants. Mais également par la diversité de projets qui peinent à voir le jour par le manque de moyens et de visibilité. J’ai fait la rencontre de personnes inspirantes avec différents projets mais un but commun: soutenir El Valle et ses habitants.
Parmi ces rencontres il y a eu les membres de la fondation « Transformando vidas », un groupe dirigé par dix femmes et un homme du village, une association qui a pour but de venir en aide aux personnes à mobilité réduite et en difficulté financière dans le village. La fondation a été créé le 30 janvier 2019, par Ana. Une femme inspirante qui est arrivée il y a quelques années avec ses fils dans le village, son mari avait été assassiné. Elle fit face à une pauvreté extreme « je faisais différents petits boulots mais je n’avais même pas de quoi m’acheter des chaussures ». « Mais les personnes du village m’ont aidé, m’ont soutenu, ont donné de la nourriture à mes enfants quand je ne le pouvais pas ».
Quelques années après, elle decide de fonder cette fondation pour à son tour venir en aide aux personnes démunies.
Je fis sa connaissance à une oeuvre de charité, entouré des femmes de la fondation, elles sont entrain de préparer à manger. Aujourd’hui ils viennent en aide à un couple âgé dont le mari est en fauteuil roulant, leur maison tombe littéralement en ruines, il faut la reconstruire. Les habitants du village participent comme ils peuvent que ce soit pour la nourriture journalière ou le matériel pour la construction de la maison.
L’avancée sera difficile entre les intemperies et le mauvais bois cela prendra surement quelques mois, mais ma première expérience dans le Valle touche à sa fin, je dois poursuivre mon voyage…
Quelques mois plus tard, j’ai la chance de trouver un nouveau contact dans le Valle, Carolina, elle me propose de venir l’aider à lancer sa fondation « Minga Pacifica » qui propose différentes activités aux jeunes du village durant leur vacances, pour leur permettre de s’évader le temps d’un instant.
Cette seconde opportunité me permet de vivre au jour le jour avec les habitants du village. Je prends part à leur routine. Le matin ou en fin de journée les hommes vont pêcher, dépendant de la marée, c’est elle qui decide.
Nous sommes en juillet, la saison des baleines à bosse à commencé ainsi que celle des libérations des tortues de mer, mais l’évènement le plus attendu de l’année arrive. Du moins par les habitants du Valle, c’est la semaine des fêtes saintes. Entre danses, concerts, défilés et procession religieuse la culture Chocoana est mise à l’honneur.
Ces personnes m’ont montré la richesse humaine de ce village. Elles m’ont permis de participer, et de travailler à leur côté. C’est pourquoi aujourd’hui je vous montre ce projet, afin de donner de la visibilité à une population ignorée par son propre pays. Un projet que j’espere poursuivre dans les prochaines années.