Van, Turquie. Proche de la frontière iranienne.
Au cimetière municipale de la ville, de nombreuses tombes remplissent un carré qui leur est dédié, celui des personnes exilées qui ont perdu la vie pendant leur traversée vers l'Europe.
Ils sont d'origine afghane, iranienne, syrienne ou encore irakienne. Tous ont fui leur pays pour une vie meilleure. Certains sont morts de froid en franchissant les montagnes à la frontière irano-turque mais la plupart se sont noyés en traversant le lac de Van pour éviter les contrôles de police sur les routes de la région.
Faute d'éléments d'identité pour pouvoir identifier les corps, les tombes sont numérotées et anonymes. Parfois, une inscription indique la nationalité ou la date et l'emplacement où le corps a été retrouvé. Depuis 2021 et l'arrivée au pouvoir des talibans en Afghanistan, le nombre de sépultures au cimetière de Van ne cesse d'augmenter, obligeant les employés du lieu à creuser des emplacements en avance.
Ces personnes avaient un nom, une vie. Les familles souvent restées dans le pays d'origine sont sans nouvelles de ceux et celles qu'ils ont vu partir et ne savent pas où les chercher.
2022 - 2024.